Le Cameroun exposé à trois risques sécuritaires en 2017

C’est ce qu’indique le rapport du groupe français Gallice, spécialisé dans le conseil aux États et aux entreprises, publié le 24 février dernier.

Tout le territoire camerounais sera exposé à trois risques sécuritaires en 2017. C’est ce que révèle un rapport publié le 24 février dernier par le groupe français Gallice, spécialisé dans le conseil aux États et aux entreprises, dont l’activité est consacrée à la protection et la sécurité en France et à l’international. La carte de la situation sécuritaire du monde produite par le groupe français montre que tout le territoire camerounais est une « zone de piratage ». La partie septentrionale, elle, est sous le jour d’une « menace islamiste ». Enfin, le Nord-ouest et le Sud-ouest, le septentrion, l’Est sont considérées comme des zones de « menaces modérées ». Afin d’identifier les principales zones de risques à travers le monde, Gallice a joint son expertise à une équipe de chercheurs et professionnels dans les domaines de la sécurité et protection, la lutte contre les insurrections et les conflits, et le développement en Afrique, Moyen-Orient, Asie et Amérique du Sud. Le groupe constitué a combiné ses connaissances pour arbitrer les différents types et degrés de risques, au cas par cas, pour chaque pays ou ré- gion du globe. Sur le plan sécuritaire, indique Gallice, l’année 2016 a démontré que les risques économiques observés il y a dix ans ont aujourd’hui basculé vers des risques géopolitiques et institutionnels aux consé- quences autrement plus durables et déstabilisantes.

Cette situation est notamment illustrée par les tensions politiques que l’on observe déjà aux États-Unis depuis la victoire de Donald Trump ou encore celles au Royaume-Uni survenues après le vote en faveur du Brexit. Ces tensions sont venues s’ajouter à une année dominée par le conflit au Moyen-Orient, notamment la bataille de Mossoul en Irak, ou encore les tensions enregistrées au Sahel… Les importants flux de migration, conséquence directe de la tragédie syrienne, se sont invités dans le débat en Occident et ne sont pas étrangers au retournement de l’opinion publique en faveur de solutions radicales (élection de Donald Trump, Brexit…). Ces événements contribuent considérablement à l’amplification de déséquilibres mondiaux et ouvrent des interrogations quant à la situation sécuritaire du monde en 2017. Dans son projet, Gallice illustre ces tensions et déséquilibres de deux manières distinctes ; une carte mondiale des risques d’une part, et un « Focus Afrique » d’autre part. La première illustre les zones dangereuses en fonction des risques éventuels auxquels les populations locales et les visiteurs sont exposés. Le ‘Focus Afrique’ exprime quant à lui le risque de manière inversée. Souvent rétrogradée, l’Afrique est cette fois-ci montrée sous un angle plus optimiste – un continent en pleine croissance économique malgré des zones à risques persistantes.

L’usage d’indicateurs de progrès et de niveaux de croissance permet d’identifier les zones d’opportunités et de juger le risque en fonction des progrès du continent – lui attribuant donc « des raisons d’y croire ». « Dans un monde en mouvement continu, l’Afrique représente une nouvelle zone qui intéresse les investisseurs – un relais de croissance incontournable dans toute stratégie de développement à l’international. Dans ce contexte, il est important de prendre en compte les différents types de risques pour faciliter la prise de décision », affirme Gilles Sacaze, fondateur/Président du groupe.

A propos du groupe Gallice

Gallice International et Gallice France sont des groupes de sociétés spécialisés dans la protection des personnes en France et à l’international. Le groupe réunit un réseau d’experts, majoritairement issus des meilleures unités européennes des services de Police, de Gendarmerie ou des Armées, pour proposer sur le marché privé des services haut de gamme destinés à une clientèle particulièrement exigeante et qui doit parfois faire face à des menaces lourdes et plus ou moins clairement identifiées. Depuis la création de la première société, en 2007, Gallice se place parmi les leaders européens dans son domaine. Pionnières sur des marchés complexes de protection des personnes, des entreprises, des biens et des informations, ses sociétés construisent des solutions sur mesure et accompagnent leurs clients dans la gestion des risques et des menaces qui pèsent sur les salariés, les personnes clés ou le patrimoine de l’entreprise
Zone afrique:

L’enjeu majeur sur la lutte contre le terrorisme islamiste. Selon le groupe Gallice, les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad et Mauritanie), au Cameroun et en Libye, sont principalement concernés car devant faire face à diverses factions affiliées à Al Qaeda.Gallice note qu’en 2017, de nombreuses instabilités politiquessont observées sur le continent africain, notamment en République Centrafricaine, au Soudan, en Somalie et en République Démocratique du Congo. En outre, indique le groupe français, des tensions se manifestent dans la région du Sahel et du Maghreb tandis que de nouvelles rébellions touareg et islamistes apparaissent. Ces instabilités et tensions se traduisent par des attentats, des prises d’otages et des assassinats (dans lesquels les occidentaux sont ciblés).

Elles bénéficient de la dispersion d’armements divers qui a découlé de la révolution libyenne et de trafics en tout genre. Les risques débordent également vers les zones maritimes. Bien qu’en forte réduction, la piraterie persiste ainsi au large des côtes de la Somalie et n’est pas encore contenue dans le Golfe de Guinée, précise l’organisation spécialisé dans la sécurité. « La lutte contre le terrorisme islamiste demeure un enjeu majeur dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad et Mauritanie), au Cameroun et en Libye, principalement contre diverses factions affiliées à Al Qaeda ou au soi-disant État islamique », écrit le groupe Gallice. Qui ajoute que, l’hybridation de la criminalité et du terrorisme impose une approche de plus en plus globale et la consolidation de la coopération entre les Etats. La sécurité est une condition sine qua non mais aussi un facteur de développement, elle doit ainsi être mieux intégrée dans les programmes de développement. Dans cette veine, Gallice pense que, si l’Afrique demeure par endroits une terre de conflits et de pauvreté, elle représente néanmoins dansson ensemble une « nouvelle frontière », prometteuse et enthousiasmante. Tiré par une croissance économique dépassant les 5% par an, le continent a connu des mutations sans précédent depuis 2000. Lesinvestissements directs étrangers ont connu un pic à 52 milliards de dollars en 2009 contre moins de 10 milliards en 2000. Le continent etses 1,2 milliard d’habitants offrent une perspective de développement historique aux investisseurs locaux et internationaux.

Source : http://www.quotidieneconomie.com