Deux nouvelles cartes pour jauger les risques en Afrique

Le groupe français de sécurité Gallice a présenté vendredi des outils d’aide à la décision pour les entreprises et les Etats

Le groupe Gallice, spécialisé dans le conseil à la protection et à la sécurité pour les États et les entreprises, a présenté vendredi à Paris deux nouveaux outils de gestion des risques pour les activités. Un exercice que les grandes sociétés d’intelligence anglo-saxonne, comme Control Risks, réalisent chaque année pour leurs clients à partir de leur réseau mondial d’experts. Si Gallice n’a pas les moyens humains de cette expertise, elle a fait appel à de l’expertise universitaire et économique pour réaliser ses deux cartes des risques.

Corridors d’insécurité. Le premier est une carte de la situation sécuritaire du monde en 2017, prenant en compte les dernières évolutions en matière de criminalité, troubles sociaux, terrorisme, conflits intercommunautaires, litiges territoriaux, piraterie, violences faites aux femmes. Selon Gilles Sacaze, cofondateur de Gallice avec l’ex patron du GIGN Frédéric Gallois, la défaite programmée de l’Organisation État islamique en Syrie et en Irak est porteuse de nouvelles menaces : « L’EI a commis une erreur stratégique en créant un État et en jouant le jeu de la guerre de position qui l’expose à l’artillerie et aux drones des puissances occidentales, indique Gilles Sacaze, ancien cadre du Service action de la DGSE. La menace va donc se diluer mais de nouveaux risques vont apparaître avec le retour des djihadistes en Europe et en Afrique ». La carte de 2017 mentionne des corridors d’insécurité au Moyen Orient et au Sahel ainsi que des zones menacées en Afrique centrale et du nord. Certains risques semblent toutefois minimisés ou oubliés comme ceux de la rébellion de la Renamo au Mozambique ou des miliciens de la région du Pool au Congo Brazzaville.

Le deuxième outil est un « Focus Afrique » qui se peut lire comme une carte de l’attractivité des pays du continent à partir de quatre critères (Doing Business, Gouvernance, espérance de vie à la naissance, PIB supérieur à 1 000 dollars). Sans réelle surprise, les pays d’Afrique australe et de l’Est ont les meilleurs indicateurs ainsi que des pays comme la Côte d’Ivoire et le Maroc, phares économiques en Afrique de l’Ouest et du Nord.

Source : l’opinion